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Maman j'ai raté le bûcheron

Dans l'équipe, j'étais responsable de la réalisation des éléments du décors 2D, des textures de sol, ainsi que de la musique.
Jeu réalisé en 48h sur Unity en équipe de 5 lors de la Game Pratic 2015 à Montpellier
La Danse de l'ours - Version Calme
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La Danse de l'ours - Version Stress
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Le thème principal a été inspiré par la danse de l'ours, une des nombreuses

musiques traditionnelles que l'on peut entendre au cours des balètis

Note d'intention

Nous avons principalement utilisé les ressources sur la fête de l'ours (fête traditionnelle de la région Languedoc ) : nous nous sommes autant inspiré de la version conte de fée que de la célébration afin de promouvoir notre idée du libre-arbitre. Onirisme et costume carnavalesque se mélange pour créer une ambiance imaginaire mais contenant un conflit sous-jacent toujours ancré dans la réalité. Mais ce n'est pas tout, nous avons également récupéré le rythme d'une chanson traditionnelle du Languedoc Roussillon, la danse de l'ours, afin de faire les trois pistes musicales principales de notre jeu. De plus, la végétation et l'architecture croisée lors des parties sont totalement endémiques de la région.

Nous nous sommes donc réapproprié la fête de l'ours en n'y voyant non pas un rite de passage à l'âge adulte mais un rite d'intégration à une société tant normative que normée. Ce qu'elle est au final, vu que ce n'est moins l'âge qui compte que la reconnaissance de l'individu comme adulte, reconnaissance qui est représentée par le rasage et le lavage de l'individu.

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Expérience et sens du jeu

Maman j'ai raté le bûcheron tourne autour du conflit qui oppose le protagoniste, l'ours, à l'antagoniste, le bûcheron. Notre ours est particulier car nous le représentons comme un être humain déguisé en ours. A noter que dans un souci de parité et afin d'éviter d'enfermer la femme dans le rôle d'objet qu'elle a dans cette tradition, la bergère a été prévue comme protagoniste mais n'a pas pu être intégrée au jeu par manque de temps. Tout le jeu se déroule donc autour de cet affrontement asymétrique qui oppose d'un côté l'envie d'être libre et de l'autre côté le conformisme de la société. Les objets récoltés, les obstacles sur le terrain, les bruitages, tout interagit d'une façon ou d'une autre avec cette course poursuite. Un élément de gameplay manquant dans le

prototype est qu'à chaque fois que le bûcheron attrapera l'ours, la capture résultera en un vieillissement acceléré de l'ours vers l'âge adulte. Trois étapes de vieillissement sont prévues : l'enfant, l'adolescent et l'adulte. L'évolution graphique du bûcheron suit d'ailleurs aussi celle du personnage : de simple bûcheron, il devient à l'adolescence de l'ours un CRS, puis se transforme en un patron réprobateur lorsque l'ours devient adulte.

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Au niveau du gameplay, l'ours passe par une boucle structurelle simple : il cherche à récupérer des trésors pour créer des armes afin de défaire le bûcheron, puis se fait poursuivre par le bûcheron, puis essaye de se cacher pour échapper au bûcheron. Ce n'est que lorsqu'il a réussi à se créer son arme que l'ours peut retourner le rapport de force qui l'oppose au bûcheron et ainsi contre-attaquer.

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Les trois phases représentent donc ici trois états de retraite vis-à-vis du conformisme : la course-poursuite se rapproche plus de l'état de fuite, le fait de se cacher d'un état de déni et la récupération des trésors représente un état de génération de puissance à usage ultérieur. Du point de vue du bûcheron, de la société, l'ours est un déviant, d'abord par nature, c'est un enfant ou un adolescent, pas un adulte, puis ensuite par choix lorsqu'il refuse de rentrer dans le moule après avoir atteint l'âge adulte, dans la plus pure théorie d'Howard Becker dans Outsiders. L'ours devient même quasi terroriste vis-à-vis de la société vu qu'il envisage de s'armer contre celle-ci, mais -et c'est très important- il le fait dans un dispositif de défense. La société représentée par le bûcheron est ouvertement coercitive, elle menace, elle modifie ce qui la dérange. Nous nous retrouvons donc non pas dans un manichéisme entre le bien et le mal, mais dans une représentation d'une confrontation forçée entre le totalitarisme et l'anarchie, l'ordre et la chaos. Et, car cet affrontement est imposé par la représentation de la société totalitaire, nous faisons glisser l'image de l'ours comme représentation de l'innocence qu'il était à la base (une

entité innocente, non pas parce qu'il n'a jamais commis le mal, mais parce qu'il ne reconnait pas le bien du mal) vers le défenseur d'un libre-arbitre qui cherche simplement à sauvegarder son indépendance, à s'émanciper de ceux qui l'ont créés, de devenir un individu pleinement autonome.

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Gameplay (cœur de jeu, boucle de gameplay : objectif, challenge, récompense, mécaniques/briques de gameplay)

Maman j'ai raté le bûcheron est un petit jeu pc/mac se basant sur une interface gestuelle.

Les contrôles sont simples et l'attention du joueur est totalement accaparée par les informations se basant à l'écran. La gestion des obstacles en particulier est profondément intuitive, en jouant sur la perception tant au niveau visuelle d'une aura que d'une perception attentive, d'un changement de

rythme dans le déplacement du personnage.

Les mécaniques de gameplay se concentrent principalement sur deux points : récolter des items et échapper au bûcheron. Le but va être de découvrir tous les objets de sa recette et de s'en servir afin de faire une arme que l'on retournera contre l'ennemi qui nous aura attaqué.

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Graphiquement, le jeu s'est approprié plusieurs références enfantines : les costumes sont autant inspirés de ceux apparaissant dans Max et les Maximonstres que ceux portés par les Garçons perdus du Pays imaginaire de Peter Pan. La forêt et les objets qui la composent tirent leur inspiration quand à eux de la Flore languedocienne. L'ambiance du jeu tire également beaucoup du jeu Beast Don't Starve et de la série Gravity Falls , tandis que le gameplay rappelle également la série des films Maman, j'ai raté l'avion avec l'idée de l'enfant qui se protège en créant des pièges originaux à l'aide d'éléments disparates.

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Le thème principal tournant autour de l'enfance, des livres pour enfants et des recueils de contes de fée, l'esthétique a donc été utilisée afin de promouvoir celui-ci : les fonds à l'aquarelle, les personnages et les éléments en animation 2D,

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